L’œuvre pour orchestre du compositeur Gordon Getty (1933) proposée ici dans une sélection établie par l’auteur lui-même présente une nouvelle facette d’un artiste contemporain beaucoup plus centré sur la voix avec notamment le cycle de lieder « The White Election » sur des poèmes d’Emily Dickinson et la cantate « Joan and the Bells » d’après Jeanne d’Arc. Mais comme le souligne le rédacteur des programmes du San Francisco Symphony et du New York Philharmonic, James M. Keller « Gordon Getty est tout sauf un dilettante. Il aborde la composition d’un cycle de mélodies avec la même exigence que lorsqu’il travaille à la création d’une société (l’homme est un industriel), quoique, dans les deux cas, sa motivation repose davantage sur la curiosité intellectuelle que sur une quelconque nécessité économique ». Nous sommes heureux de l’apprendre. Sir Neville Marriner et son orchestre de l’Academy of St Martin in the Fields, défendent ces partitions avec le savoir faire qu’on leur connaît, même si, d’une façon générale, l’ensemble des œuvres demeure sans grand intérêt. A découvrir néanmoins…

Jean-Jacques Millo

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