Le Concerto pour Cor N°1 (J. Haydn), la Romance pour Cor et Quatuor à Cordes (M. Haydn / Mozart), le Concerto pour Cor N°2 de Joseph Haydn dans l’orchestration de son frère Michael, le Divertimento a tre (J.Haydn) pour cor, violon et violoncelle, ainsi que l’Adagio et Allegro pour cor et trombone tiré de la Sérénade in D major de Michael Haydn enregistrés ici nous offrent l’opportunité de comparer le talent des deux frères. Mais le sujet d’une telle initiative éditoriale se situe bien évidemment ailleurs. Il serait plutôt du côté de la Chasse. Celle que pratiquaient jadis les grands de ce monde. Et avec elle, son instrument emblématique : le Cor. « Les parties de chasse, colossales, extrêmement coûteuses, mobilisant des dizaines de cavaliers, des centaines de chiens de chasse, se déroulant au son des hennissements des chevaux, de sauvages aboiements et surtout des sonneries tonitruantes des cors, étaient au 18ème siècle le symbole statutaire de tout souverain qui se respectait. Dans les palais, le cor était également très apprécié. Au cours du siècle, l’instrument évolua et son statut passa de simple attribut de chasse à celui d’un membre à part entière de l’orchestre », précise Herman Jeurissen dans le livret d’accompagnement. Jasper de Waal tire de son instrument de belles couleurs dans une osmose parfaite avec le Concertgebouw Chamber Orchestra et les solistes qui l’entourent. Et même si Michael n’a pas le génie de Joseph, ce SACD est une belle réussite à la fois artistique et technique.

Jean-Jacques Millo

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