Ecrit par Charles Wood, voici un autre film de Tony Palmer après celui sur Haendel. Cette biographie télévisée bénéficie ici d’une bonne direction d’orchestre d’Alexander Gibson, conduisant le Scottish National opera et est interprété par Robert Stephens dans le rôle de Puccini et par Virginia McKenna dans celui d’Elvira Puccini. Le procédé est le même que dans celui de Haendel. Au lieu de faire une biographie académique, Tony Palmer a décidé de réaliser une sorte de téléfilm sur la vie du compositeur. Indéniablement, c’est plus vivant et moins didactique. Encore faut-il un bon scénario et de bons acteurs. Tony Palmer reprend le drame qui eut lieu en 1909 dans la vie de Puccini. Un scandale éclate : sa domestique se suicide par empoisonnement pour avoir été accusée par Elvira Gemignani, d'avoir eu une relation avec lui. Le point fort du film est son interprétation. Quels fabuleux comédiens ont les anglais ! D’emblée, nous sommes dans la situation, avec les acteurs et l’on ne se pose aucune question de textes ou d’interprétation ! Il est dommage que le film soit entrecoupé de passages où l’on voit Tony Palmer monter l’opéra Turandot (répétitions, choix des costumes etc.) et de mettre ainsi au final en parallèle les mauvaises critiques que reçut Puccini et celles que reçut… Tony Palmer pour sa mise en scène ! Un tantinet vaniteux ! Et dommage aussi que le report numérique soit un peu raté tant l’image est granuleuse et passablement floue. Cela dit, un étonnant film merveilleusement bien interprété.

Yannick Rolandeau

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