Ce film de Tony Palmer, tourné en 1985, d’une durée de près de deux heures est assez particulier pour être distingué. D’abord, il a pour atout un fabuleux comédien, Trevor Howard. Le film est bâti en vérité sur une voix, celle de Haendel lui-même, qui raconte sa vie, tournant en rond parfois dans sa chambre, malade, alité aussi. Certes le procédé est classique mais il fonctionne alors que nous avons d’habitude l’académique reportage parlant de Haendel en déroulant platement sa biographie. Ici, la mise en scène de Tony Palmer participe agréablement au film qui nous raconte la vie de Haendel, celui-ci étant devenu vieux et malade. Et ainsi pendant près de deux heures Tony Palmer nous retrace l’ascension de ce compositeur joué par Trevor Howard qui vaut à lui tout seul le déplacement. Cela avec un sens certain de la mise en scène et de la direction d’acteurs, Tony Palmer réussit son coup. Le seul inconvénient est la qualité du film en lui-même, avec beaucoup de grains et de flous, sans doute mal conservé ou mal digitalisé. En tout cas, une agréable surprise tellement nous sommes immédiatement plongés dans cette biographie…

Yannick Rolandeau

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