Comme le souligne si justement François-René Tranchefort, la musique de Beethoven, dans son ensemble, « transcende le classicisme et porte en elle tout le romantisme ; cependant elle dépasse également cette alternative, dans laquelle on est trop tenté de l’enfermer. Il est admis (avec la part d’approximation que cela représente) d’effectuer une répartition en trois « périodes » : jusque vers 1800, un style haydnien assorti d’audaces de forme et d’orchestration, Première symphonie, Concertos pour piano N°1 et 2 ; de 1800 à 1814, une pensée orchestrale novatrice qui ne se contente plus des simples hardiesses formelles (symphonies N°2 à N°8, Concertos pour piano N°3 et 5, Concerto pour violon) ; après 1814, l’éclatement des moules antérieurs ainsi qu’une spiritualisation de la forme (la Neuvième symphonie) ». Bertrand de Billy poursuit donc son intégrale des symphonies du maître de Bonn avec bonhommie, sans grande originalité dans le propos. Originalité que nous pouvons apprécier par ailleurs, sur support SACD bien évidemment, dans les versions de Bernard Haitink et d’Osmo Vanska.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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