Gustavo Dudamel est un chef d'orchestre vénézuélien, né en janvier 1981 à Barquisimeto, État de Lara. Initié à la musique dès son plus jeune âge par son père tromboniste, il déchiffre à 6 ans la partition de la Cinquième symphonie de Beethoven et dirige un orchestre imaginaire devant ses parents. À 10 ans, il apprend le violon. Elève de Rodolfo Saglimbeni et de José Antonio Abreu (fondateur de l'Orchestre Simon Bolivar des Jeunes du Vénézuela), il remporte le concours de direction d'orchestre « Gustav Mahler » en 2004, puis reçoit les conseils de Claudio Abbado, Daniel Barenboïm et Simon Rattle. Depuis 1999, il dirige l’Orchestre national des jeunes Simón Bolívar du Venezuela. Comme tout bon message social de nos jours, l'orchestre Simon Bolivar des jeunes du Vénézuela exerce une activité sociale et solidaire dans le cadre de la Fundación del Estado para el Sistema Nacional de las Orquestas Juveniles e Infantiles de Venezuela (Fesnojiv), dont le but est d'initier les enfants les plus jeunes et les plus démunis à la musique classique. En octobre 2009, il succède au Finlandais Esa-Pekka Salonen à la tête de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles. Gustavo Dudamel dirige avec une fougue certaine et une grande aisance ce Los Angeles philharmonic. Si l’œuvre de John Adams n’appelle pas de remarques particulières tant le chef d’orchestre y semble à son aise, c’est l’œuvre de Gustav Mahler qui montre si Dudamel peut vraiment nous étonner. Et là, il est un peu en retrait tant la symphonie de Mahler est un peu molle dans l’ensemble et surtout par moment même s’il maîtrise fort bien son orchestre. Par rapport à la justesse d’un Kubelik (chez DG), Dudamel s’éternise dans des détails avec trop d’emphase. Réalisé par l’habituel Brian Large, ce DVD vaut tout de même le détour pour un chef d’orchestre à suivre.
Yannick Rolandeau |