Les Contes d'Hoffmann est un opéra fantastique en cinq actes sur un livret de Jules Barbier d'après sa pièce écrite en 1851 avec Michel Carré, créé à l'Opéra-Comique de Paris, le 10 février 1881. Cette œuvre posthume, est l'un des opéras français les plus représentés dans le monde. Il est composé de cinq actes. Offenbach mourut le 5 octobre 1880, alors que l'œuvre était en répétitions à l'Opéra-Comique. Ernest Guiraud se chargea de terminer l'orchestration et de composer des récitatifs. La pièce de Michel Carré et Jules Barbier, tout comme le livret que ce dernier en a tiré, sont inspirés de trois histoires de l'écrivain et compositeur romantique allemand Ernst Theodor Amadeus Hoffmann : tout d’abord, L'Homme au sable extrait des Contes nocturnes (1817) où le héros se nomme Nathanael et rencontre le physicien Spalanzani et l'opticien Coppelius. Sigmund Freud y fait référence dans son étude du concept de « l'inquiétante étrangeté » ; ensuite, Le Violon de Crémone où le narrateur y est appelé « l'étudiant » et le fiancé d'Antonia est le « compositeur B. » ; enfin, Les Aventures de la nuit de la Saint-Sylvestre, extrait des Fantaisies à la manière de Callot et plus particulièrement de L'Histoire du reflet perdu ; le héros s'y nomme Erasmus Spikher et rencontre Peter Schlemihl, le héros du conte de Adelbert von Chamisso, L’Histoire merveilleuse de Peter Schlemihl ou l’Homme qui a vendu son ombre (1813)… Voilà donc la suite des représentations de Walter Felsenstein qui poursuit son dispositif naturaliste avec une sureté exceptionnelle ici. Le résultat est toujours là. Vivant, bien joué et bien chanté et dirigé avec vigueur par Karl-Fritz Voigtmann, ce DVD (un second DVD est consacré au bonus) mérite amplement le détour. C’est une véritable redécouverte que ces représentations de Walter Felsenstein qui a su en son temps réellement « populariser » les plus grands chefs d’œuvre de l’opéra sans se départir de la qualité de la musique et du chant. On n’a pas fait mieux de nos jours.
Yannick Rolandeau The Tales of Hoffmann
The Tales of Hoffmann, first performed at the Opéra-Comique in Paris on February 10, 1881, is a fantasy opera in five acts based on a book by Jules Barbier, which in turn was based on his own play, written in 1851 with Michel Carré. This posthumous work is one of the most performed French operas in the world. Offenbach died on October 5, 1880 while the work was in rehearsal at the Opéra-Comique. Ernest Guiraud completed the orchestration and composed the recitatives. The play by Michel Carré and Jules Barbier, like the book the latter extracted, was inspired by three stories by the German romantic writer and composer, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann. First, The Sand Man, taken from the Night Tales (1817), in which the hero, named Nathanae, meets the physician Spalanzani and the optician Coppelius. Sigmund Freud refers to it in his study on the concept of “strange worry;” next, The Crémone Violin, in which the narrator is called “the student,” and Antonia’s fiancé “the composer B;” finally, The Adventures of Christmas Night, taken from the Fantasies in the style of Callot, and more particularly The Story of the Lost Reflection; the hero, called Erasmus Spikher, meets Peter Schlemihl, the hero of the tale of Adelbert von Chamisso, The Wonderful Story of Peter Schlemihl or The Man Who Sold His Shadow (1813)… Here then is the latest from Walter Felsenstein, who pursues his naturalist game plan with exceptional confidence. And the result shows. Lively, well acted and sung, and powerfully directed by Karl-Fritz Voigtmann, this DVD (the second DVD is devoted to bonuses) is well worth the detour. These performances by Walter Felsenstein, who slowly but surely has “popularized” the great opera masterpieces without abandoning the quality of the music and singing, are a real rediscovery. To date, no one has done it better.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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