La quatrième symphonie de Dimitri Chostakovitch dont la création remonte à l’année 1936 est une sorte d’œuvre-hommage à Gustav Mahler. « Chostakovitch a exprimé, dans cette quatrième symphonie tout son amour pour la musique de Gustav Mahler. A l’époque où il l’écrivit, il s’intéressait beaucoup à l’œuvre du symphoniste autrichien. Aussi n’est-il pas étonnant que certains passages de la quatrième symphonie – on songe à la marche funèbre du Finale, ou à la section qui précède la coda – portent la marque de l’influence de Mahler », précise Krzysztof Meyer dans la biographie qu’il a consacré au compositeur russe (Fayard). Avec ce nouveau volet de son intégrale des symphonies de Chostakovitch, Mark Wigglesworth se hisse au niveau de meilleures versions existantes. Son discours musical, à la fois profond et sombre, trouve le ton juste de bout en bout. Une belle réussite.

Jean-Jacques Millo

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