Saluons d’emblée l’initiative éditoriale qui permet, une nouvelle fois, d’entendre des œuvres peu usitées dans le monde de la reproduction sonore. Rimsky-Korsakov est donc à l’honneur ici avec trois Suites pour orchestre tirées de ses opéras (Snow Maiden, Légende de la ville invisible de Kitège, Mlada) qui sont au total, faut-il le rappeler, au nombre de quinze. Cependant, la musique du maître russe est aussi instrumentale et c’est « dans ces œuvres « à programme » et de forme libre, qu’il a donné le meilleur de lui-même, plus que dans ses symphonies proprement dites », précise André Lischke. Dirigeant l’Orchestre National Russe qu’il a fondé, le pianiste chef-d’orchestre Mikhail Pletnev surprend par un engagement de chaque instant. L’ardeur qu’il déploie dans ces pages est à la fois inouïe et communicative. Les couleurs chatoyantes de la musique du compositeur russe scintillent alors de mille feux et notre plaisir est total. La prise de son savamment réverbérée rend les timbres instrumentaux quasiment tangibles en offrant un surcroit de présence fascinant. Bref, vous l’aurez compris, c’est tout simplement jubilatoire.
Jean-Jacques Millo Orchestral SuitesHats off to Pentatone for once again allowing music lovers to hear works that are under-frequented in the world of sound recording. Rimsky-Korsakov is the object of tribute here with three Suites for Orchestra based on his operas (Snow Maiden, The Legend of the Invisible City of Kitège, Mlada), which, let it be recalled, total fifteen. Still, the Russian master’s music is also instrumental, and “it is in these free-form program works that he is at his best, more so than in the symphonies,” states André Lischke. At the head of the Russian National Orchestra, which he founded, the pianist and conductor Mikhail Pletnev grabs us by his constant commitment. The ardor he gives to these pages is astounding and communicative. The shimmering colors of the Russian composer’s music sparkle like a thousand fires, and the listener’s pleasure is total. The sound recording, with a touch of reverb that reproduces the instruments’ tones as if you were there, adds a little something extra in presence that is fascinating. In short, there is no denying: this recording is quite simply jubilatory.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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