C’est un Art de la fugue arrangé pour 16 cordes, 4 vents, clavecin et orgue par Stephen Mai, Xenia Löffler et Raphael Alpermann. On reste sceptique devant cette interprétation. L'Art de la fugue est une œuvre inachevée de Johann Sebastian Bach. On estime que ce dernier a commencé son écriture vers 1740 ou 1742 et qu'il l'a poursuivie jusqu'à sa mort, en 1750. La première édition contenait 12 fugues et 2 canons. La seconde édition publiée après la mort de Bach, en 1751, contenait 14 fugues et 4 canons. Considérée comme le « testament du compositeur », l'œuvre représente l'apogée du style contrapuntique. L'Art de la fugue a émerveillé bon nombre de compositeurs parmi lesquels Mozart et Beethoven. Bien que Bach n'ait pas précisé à quel instrument l'Art de la fugue était destiné, et qu'il nous ait laissé un manuscrit avec chaque voix égale aux autres, on estime que l’attribuer au clavecin n’est pas un sacrilège. Et voici cette œuvre maintenant jouée par différents instruments ce qui n’apporte pas grand chose aux précédentes versions pour clavecin, piano, orchestre ou quatuor à cordes. Le tout même devient vite fade et l’on a plus l’impression que cette version a été créée plus spécialement pour l’anniversaire de l’Akademie für Alte Musik Berlin que pour la pertinence de l’œuvre. L’interprétation reste aussi un peu sèche et glacée et le tout ne convainc pas vraiment.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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