La jeune violoniste Arabella Steinbacher qui remporta un grand succès en 2004 à Paris sous la direction de sir Neville Marriner et qui joua depuis avec Vladimir Fedossejev, Valery Gergiev, Fabio Lucci ou encore Neeme Jarvi ne nous convainc guère dans ces deux Concertos pour Violon et orchestre et ce malgré une sonorité d’ensemble plutôt plaisante. Car la ferveur, la conviction du propos ne sont pas au rendez-vous et tout se déroule dans une indifférence perceptible qui ne ménage pas l’auditeur. Alors à quoi bon s’illustrer dans des concertos somme toute rarement entendus ? Celui de Dvorak Op.53 datant de 1880 et révisé en 1882. Celui de Szymanowski, le N°1 Op.35 datant de 1916. A la tête de l’orchestre de la radio berlinoise, Marek Janowski accompagne sa jeune soliste avec le savoir faire qu’on lui connaît pour un résultat fort mitigé.

Jean-Jacques Millo

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