Voici pour l’instant, à n’en pas douter, le meilleur volet de l’intégrale en cour des symphonies de Gustav Mahler que dirige Jonathan Nott. Cette fois, son discours musical retenue, profond et funèbre trouve l’écho idéal dans le sublime mahlérien, cette œuvre pour laquelle le compositeur confiait : « Elle est un très favorable enrichissement de ma petite famille. Il y est dit quelque chose que j’avais depuis longtemps sur les lèvres – peut-être, dans l’ensemble, à mettre avant tout à côté de la Quatrième (c’est pourtant tout autre). La partition en est fort négligée, écrite dans une hâte insensée, et pour des yeux étrangers tout à fait illisible. Je souhaiterais le plus ardemment qu’il me soit possible pendant l’hiver de mettre sur pied une partition au net ». A la tête de l’orchestre symphonique de Bamberg, Jonathan Nott nous offre donc une prestation inspirée dans une prise de son d’une belle richesse de timbres. Une bonne surprise.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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