Verdi est né en 1813 à Le Roncole, hameau proche de Busseto, mort à Milan en 1901. Au total près de 30 opéras font de Verdi, le premier dramaturge lyrique italien à l'époque romantique après Rossini, Bellini et Donizetti. Verdi reprend en 1859 (création à Rome, Teatro Apollo, le 17 février), le livret d'Antonio Somma, d'après celui de Scribe "Gustave III ou le bal masqué" (écrit pour Auber en 1833). L'action s'inspire d'un fait historique: l'assassinat du roi de Suède Gustave III lors d'un bal masqué par des conjurés en 1791. Le compositeur ajoute une intrigue amoureuse de pure fantaisie mais haute en passion: le souverain (Riccardo) aime Amelia, l'épouse de son conseiller et ami le plus proche: Renato. Alors que les deux amoureux sont prêts à renoncer l'un à l'autre, Renato qui a découvert cette trahison (par son épouse, par son ami) décide de rejoindre les conjurés et de tuer celui qui l'a trahi. La représentation ici est fort intéressante, tout d’abord bien chantée et plutôt bien mise en scène surtout dans les nombreuses scènes de groupes, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Plaisir donc de retrouver de véritables tableaux chantés avec une certaine homogénéité dans les décors et les costumes, donnant une belle ampleur à cet opéra. Au final, nous sommes plutôt satisfaits de l’ensemble qui n’essaye pas d’en imposer trop. Jesus Lopez Cobos dirige l’orchestre avec une certaine verve tout à fait de circonstance dans Verdi. Une bonne réussite.

Yannick Rolandeau

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