Opus Haute Définition e-magazine

C. Carlson

Dark

Michele Abbondanza, Antonella Bertoni, Magda Borruli Pascual, Colette Malye, Carolyn Carlson…

Arthaus Musik 101382, Intégral Distribution

DVD stéréo Dolby / DTS

Voilà un fort étrange ballet. Le problème d’une telle production est plutôt la naïveté que son exécution. La notice nous dit que Carolyn Carlson « est une magicienne de l’ambiguïté, qui emmène le spectateur dans une dimension intermédiaire où la vie et la mort se rencontrent. » Soit. Cependant, son univers mystique et poétique est d’une grande banalité fait de grands figures gothiques, maquillage outrancier, longs cheveux ébouriffés, vêtements cérémonieux, au point que l’on se croirait dans un monde post-adolescent, genre le cinéma de Tim Burton ou la musique de The Cure. A force d’exacerber les signes, de les exaspérer, on finit dans le grand guignol, du moins dans le ridicule. Et on en devient banal et trivial. Ce ballet de Carolyn Carlson, Dark (créé au théâtre de la ville de Paris en 1988) est inspiré de l’Apocalypse, de la légende du roi Arthur et du dernier film russe d’Andreï Tarkovski, Le Sacrifice (1986). Soit encore. On peut ainsi convoquer de grandes figures, cela ne donne pas pour autant un grand ballet. La musique est de Joachim Kühn, une musique parfois naïve et parfois quasi inaudible. Très rapidement on s’ennuie devant ces figures mystico-allégoriques où banalité rime avec grandiloquence. Un beau ratage.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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