Opus Haute Définition e-magazine

Dutilleux / Lutoslawski

Œuvres pour Violoncelle et Orchestre

Christian Poltéra (violoncelle). ORF Vienna Radio Symphony Orchestra. Jac van Steen (direction)

BIS 1777, Codaex Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

La musique de Henri Dutilleux possède une réelle force d’attraction dont on tente vainement de percer le mystère à chaque écoute. Elle est, comme il le dit lui-même : « d’abord dans le domaine de la forme, le souci de répudier les cadres préfabriqués, avec un attachement évident à l’esprit de variation. D’autre part, une prédilection pour une certaine matière sonore (primauté à ce qu’on peut appeler « la joie du son »). Ensuite, le refus de la musique à programme, ou même de toute musique chargée de « message », bien que je ne refuse évidemment pas à notre art une signification d’ordre spirituel. Et puis, enfin, sur un plan plus technique, la nécessité absolu du choix, de l’économie des moyens, - cette notion s’imposant immanquablement à tout artiste à la naissance de l’œuvre nouvelle ». Au sommaire donc, « Tout un Monde Lointain » pour violoncelle et orchestre et « Trois Strophes sur le nom de Sacher » pour violoncelle seul. Vient ensuite le Concerto pour Violoncelle de Witold Lutoslawski, créé à Londres en 1970 par Mstislav Rostropovitch, ainsi que « Sacher Variation » pour violoncelle seul également. Christian Poltéra est ici à son affaire et ne cesse de soulever l’intérêt d’un bout à l’autre du programme proposé. Son jeu développe une sonorité envoutante que l’orchestre souligne sans pathos aucun. Voici donc un SACD indispensable consacré à deux grandes figures de la composition contemporaine.

Jean-Jacques Millo

Works for Cello and Orchestra

Henri Dutilleux’s music has a real force of attraction whose mystery one vainly attempts to penetrate on each listening. It is, as he himself stated: “firstly, insofar as the form, the desire to repudiate prefabricated restrictions, with the obvious attachment to the spirit of variation. Moreover, a predilection for a certain sound matter (priority of what can be called “the joy of sound”). Then, the refusal of program music, or any music that has a message, although I obviously do not interdict our art from having significance of a spiritual order. Last but not least, on a more technical level, the absolute necessity of choice, of the economy of means, - this notion is inevitably foisted on any artist when he creates a new work.” On the program then is “Tout un Monde Lointain” for Cello and Orchestra, and “Trois Strophes sur le nom de Sacher” for Solo Cello. Next comes the Concerto for Cello by Witold Lutoslawski, created in London in 1970 by Mstislav Rostropovitch, as well as the “Sacher Variation” also for solo cello. Christian Poltéra is here in his element and never ceases to stir our interest from beginning to end of the proposed program. His playing develops an enveloping sound that the orchestra emphasizes without any sign of pathos. Here then is a must-have SACD devoted to two major figures of contemporary composition.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel