Voici bel et bien un des plus beaux enregistrements consacrés à la Harpe de ces dix dernières années. Ce monument, car il s’agit d’une révélation, est dédié à des compositeurs contemporains ou appartenant au siècle passé. C’est ainsi que nous pouvons entendre Benjamin Britten (1913-1976) dans sa Suite Op.83 datant de 1969, qui déclarait alors : « Je crois aux racines, aux associations, au contexte, aux relations personnelles. Je veux que ma musique soit au service des gens, qu’elle leur plaise, qu’elle mette en valeur leur vie… », Spiders Op.48 de Paul Patterson (1947), datant de 1985 et Bugs Op.93 de 2006, Visions in Twilight de Garret Byrnes (1971), de 2000, In Balance de Isang Yun (1917-1995) datant de 1987 et pour finir, Sranza II for Harp and Tape de Toru Takemitsu (1930-1996) de 1971. Après un premier SACD incontournable (voir Opus HD Magazine N°50), la jeune harpiste Lavinia Meijer récidive avec une passion communicative. Chaque instant de son jeu brillant, coloré et inspiré de bout en bout, est un enchantement absolu. Ses doigts courent sur les cordes avec grâce et virtuosité à la fois. Et le temps semble alors suspendre son avancée, laissant le silence de ces résonnances poétiques se fondre dans nos pensées les plus intimes. Un chef-d’œuvre tout simplement..
Jean-Jacques Millo Without doubt, here is one of the most magnificent recordings devoted to the harp of the past ten years. This monument – for that is what it is – is dedicated to contemporary composers or those from the last century. We can thus listen to Benjamin Britten (1913-1976) in his Suite Op.83 dating from 1969, who at the time declared: “I believe in roots, in associations, in context, in personal relations. I want that my music be for people, that it please them, that it puts their life into value… ;” Spiders Op.48 by Paul Patterson (born 1947) dating from 1985, and Bugs Op.93 from 2006, Visions in Twilight by Garret Byrnes (born 1971) from 2000, In Balance by Isang Yun (1917-1995) dating from 1987, and finally, Sranza II for Harp and Tape by Toru Takemitsu (1930-1996) from 1971. Lavinia Meijer once again performs with communicative passion. Each instant of her brilliant playing, colorful and inspired from beginning to end, is absolute magic. Her fingers glide on the chords with both grace and virtuosity. Time then seems to stop its forward advance, leaving the silence of these poetic resonances melt into our most intimate thoughts. This, quite simply, is a masterpiece.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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