Une Symphonie Alpestre Op.64 de Richard Strauss vit sa création en 1915 à la philharmonie de Berlin avec l’orchestre de la Hofkapelle de Dresde sous la direction du compositeur. « Tard venue dans la production purement orchestrale de Strauss, Une Symphonie Alpestre apparait complètement isolée, souligne François-René Tranchefort. Les dates de composition -1911 à 1915 – indiquent suffisamment qu’elle fut une sorte de parenthèse dans l’œuvre d’un musicien désormais voué tout entier au théâtre. Une pause donc, expliquant ce mot plutôt malheureux de Strauss déclarant qu’il souhaitait composer « comme une vache qui donne du lait » ». Dans cette nouvelle version en SACD, Semyon Bychkov et son orchestre n’apportent rien de plus que ce que l’on connaît déjà dans nombre d’enregistrements. Sans véritable originalité, son discours musical traverse l’œuvre avec force et puissance, oubliant au passage la poésie de l’évocation straussienne, et Till L’espiègle est du même acabit. Mieux vaut passer son chemin.

Jean-Jacques Millo

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