Un étrange concert en vérité qui allie plusieurs oeuvres de Mendelssohn (l'ouverture du Songe d'une nuit d'été, le Psaume 114, et la symphonie N°2) et une oeuvre contemporaine de Wolfgang Rihm (un ami de Riccardo Chailly, Verwandlung 2 (une première mondiale commandée par le Gewandhaus). Dès l'ouverture fort célèbre du Songe d'une nuit d'été, le chef d'orchestre Riccardo Chailly (dix-neuvième chef titulaire de cet orchestre après Herbert Blomsdedt et Kurt Masur entre autres) ne semble pas très à l'aise avec l'oeuvre de Mendelssohn mais bien plus avec celle de Rihm (non seulement très intéressante mais remarquablement interprété). Certes, l'orchestre est magnifique et sonne merveilleusement bien mais pour Mendelssohn, cela manque singulièrement de légèreté et de finesse. C'est un peu pâteux pour tout dire là où on attendait en fait une direction plus vive ou plus alerte, même si le Psaume 114, ne manque pas de ferveur et de religiosité. Le gros morceau de la soirée est bien entendu la symphonie N°2 intitulée Résurrection et là encore, Riccardo Chailly, malgré toute la fougue et la sueur qu'il met pour diriger cette oeuvre, ne parvient pas à la faire décoller. C'était donc un soir sans. Yannick Rolandeau |