Johann Wilhelm Wilms (1772-1847), quasiment inconnu dans nos contrées, est pourtant l’auteur d’un catalogue considérable « comprenant notamment, nous dit Bert Hagels, sept symphonies, plusieurs autres œuvres orchestrales, cinq concertos pour piano, de nombreux autres concertos avec soliste pour vents et cordes, des trios et quatuors à clavier, des quatuors à cordes, des sonates en duo et de la musique pour le piano ainsi qu’un grand nombre de lieder et autres pièces de musique vocale. Sa musique a tout simplement eu la malchance d’être révélée au public au moment de l’apparition d’un nouveau canon, basé sur le paradigme de la musique de Beethoven. Face aux œuvres de Beethoven, la musique de Wilms – tout comme celle de nombre de ses collègues nés dans le dernier tiers du 18ème siècle, d’Anton Eberl à Friedrich Ernst Fesca – n’avait aucune chance, pour des raisons à la fois musicales et extra-musicales. Ses œuvres furent populaires et interprétées pendant deux décennies, avant de sombrer dans l’oubli ». Howard Griffiths rend donc justice à ce compositeur attachant et nous invite ici à découvrir les symphonies N°1 et N°4, ainsi qu’une Ouverture, qu’il dirige avec passion et rigueur à la fois.

Jean-Jacques Millo

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