Opus Haute Définition e-magazine

Butterfly lovers

New Zealand Symphony Orchestra, Takako Nishizaki (violon), James Judd (direction)

Marco Polo 2.220002, Intégral Distribution

DVD stéréo / DTS

Il y a des DVD dont on se demande comment les critiquer. Et en voilà un, pas piqué des papillons justement ! Heureusement, il est de courte durée, soixante-dix minutes, composé d'un film musical d'une demi-heure et d'un documentaire (“Butterfly tones”) d'une quarantaine de minutes environ avec de multiples interviews sans sous-titres français. Le film musical proprement dit dépasse ce qu'on peut faire dans le kitsch chinois. L'histoire est une synthèse d'un concerto pour violon populaire en Chine et d'une chorégraphie alliant les arts martiaux et la danse moderne. On voit en réalité deux danseurs, un homme et une femme, évoluer dans de nombreux décors qui sont en fait de grandes photographies. C'est tout. Ils dansent, s'agitent, font des pirouettes et voilà. De temps en temps, on nous montre la violoniste Takako Nishizaki en train de jouer, l'air très inspiré et passablement triste et c'est encore tout. C'est fort maigre d'autant que de temps en temps, on incruste des papillons dans l'image. Et l'image finale, ultra cliché comme on peut s'y attendre, nous montre la violoniste ouvrir la main d'où s'échappe encore deux jolis papillons informatisés. Tout cela n'est-il pas charmant ? On a même osé revêtir les danseurs de grands habits de façon à les faire ressembler à des papillons ! Sinon il reste à dire que la musique elle aussi papillonne, mièvre à souhait, sans aucune profondeur.

Yannick Rolandeau

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