Pour Haendel, l’orgue ne fut pas un instrument de prédilection, car comme le souligne justement Michel Roubinet “Outre les concertos pour orgue et orchestre, il ne composa spécifiquement pour l’orgue qu’un ensemble de six fugues : c’est très peu pour un compositeur particulièrement fécond et ayant reçu une solide formation d’organiste. Par ailleurs, la facture d’orgue anglaise était encore bien loin d’avoir atteint le niveau de la facture continentale, et en particulier de son Allemagne natale (le pédalier n’apparaîtra en Angleterre que très tardivement, d’abord en tirasse, puis beaucoup plus tard avec des jeux indépendants) : l’instrument tel qu’il s’offrait dans son environnement musical dut lui paraître bien insuffisant ». Publié en 1761, après la mort du compositeur, l’opus 7 est ici interprété avec un orgue de chambre. En complément, les « Chaconnes » en fa majeur HWV 485 et sol majeur HWV 442, ainsi que la « Fugue en sol mineur HWV 264 sont jouées sur clavecin. Richard Egarr et l’Academy of the Ancient Music réitèrent leur performance de l’opus 4 (voir Opus HD N°40) et une nouvelle fois subjuguent par une approche des plus inventives et profondes où la musique vibre comme rarement dans ces œuvres. Un grand cru à la fois musical et sonore que le multicanal transcende de façon exemplaire.
Jean-Jacques Millo For Handel, the organ was not one of his most favorite instruments, for as rightly underlines Michel Roubinet, “Besides the four concertos for organ and orchestra, he only composed specifically for the organ just one group of six fugues: that is very little for a composer who was particularly prolific and had had a solid education as an organist. Furthermore, the craftsmanship of the English organ was still far from that that had been attained on the continent, and most notably in his native Germany (the pedal would appear in England relatively late, first with coupled pedal, then much later played independently): the instrument at his disposal in his time must have seemed very insufficient.” Published in 1761, after the composer’s death, Opus 7 is here interpreted with a chamber organ. For the rest, the “Chaconnes” in F major HWV 485 and in G major HWV 442, as well as the “Fugue in G minor HWV 264 are played on the harpsichord. Richard Egarr and the Academy of Ancient Music repeat their performance of Opus 4 (see Opus HD N°40), and once again conjure us by an inventive and penetrating approach, wherein the music resonates as it does rarely in these works. Here is high quality wine that the multicanal perfectly transcends both musically and sonically.
Translation Lawrence Schulman |