Avec la sixième symphonie, Beethoven se fait “peintre de la sonorité” comme jamais et son oeuvre va bien au-delà d’un programme encombrant. « Il est surprenant d’apprendre, précise Joseph Schmidt-Gorg, que les contemporains de Beethoven, qui supportaient sans lassitude des programmes durant plusieurs heures, trouvaient souvent les œuvres respectives trop longues. C’est ainsi que, dès sa création, la pastorale fut jugée trop étirée en longueur. Mais nous trouvons une critique enthousiaste, cette fois encore sous la plume du célèbre Hoffmann, dans le numéro du 17 janvier 1810 de la « Allgemeine Musikalische Zeitung » de Leipzig, où le poète fantastique exprime le vœu que Beethoven compose bien vite une œuvre de semblable valeur ». Philippe Herreweghe poursuit son intégrale des symphonies sans convaincre pleinement, et son approche paraît parfois bien vaine malgré un discours musical à la fois fluide et délié.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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