Composée entre 1911 et 1915, la Symphonie Alpestre Op.64 de Richard Strauss se présente en quatre mouvements dans une facture de large poème symphonique. « Tard venue dans la production purement orchestrale de Strauss, écrivait François-René Tranchefort, l’œuvre est l’évocation musicale d’une journée passée dans les Alpes bavaroises, - que Strauss connaissait bien pour y avoir excursionné. Tout s’y déroule dans le concret, même si quelque sentiment panthéiste vient à l’occasion exalter certaines pages. Le compositeur a scrupuleusement annoté sa partition en vingt-deux endroits qui précisent les étapes du voyageur et leurs péripéties ». Le chef d’orchestre Marek Janowski et son orchestre américain de Pittsburgh offrent ici une vision en demi-teinte de l’œuvre de Strauss, ne parvenant que rarement à capter l’attention. Quant au poème symphonique Macbeth Op.23, dont la création remonte à l’année 1890 sous la direction du compositeur, il est du même acabit interprétatif, malgré des couleurs orchestrales magnifiées par la technologie DSD. Un enregistrement que l’on espérait plus inventif.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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