Avant toute chose, annonçons la couleur. Ce SACD est proprement scandaleux dans sa prise de son. Un piètre 44.1Khz indigne du support haute définition. Comment goûter alors aux nuances de jeu du pianiste ? Comment appréhender les couleurs instrumentales déployées ? Comment définir l’acoustique du lieu d’enregistrement ? C’est tout simplement mission impossible. Et pourtant, le jeu inspiré de Nicolas Bringuier que l’on devine au travers de cette brume numérique sans âme, sans chair, paraît exemplaire. C’est fort dommage car le programme est également réjouissant, avec Deux Danses Roumaines Op.8a, Quatre Klagelieder Op.9a, Im Freien, Improvisations Op.20 et la Sonate. Alors, il ne nous reste qu’un souhait à formuler, celui de voir le pianiste niçois enregistrer à nouveau ces œuvres pour piano dans une prise de son à la fois digne de son talent et de celui de Bartok.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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