Après l’eau, le papier ! C'est un peu plus heureux à entendre notamment par le fait que le papier s’intègre mieux à un orchestre symphonique. Si agiter du papier n'est guère enthousiasmant, on peut toujours le faire siffler, ce qui permet des sons étranges et agréables, mais c'est bien tout. Encore faut-il les amalgamer au tissu orchestral, ce qui ne va pas de soi. Tout comme pour l'eau, le papier ne parvient donc pas vraiment à créer une osmose musicale bien cohérente et demeure comme un élément étranger dans un orchestre. Voilà bien le problème d'une telle expérimentation. Etant donné que le compositeur est aussi le chef d'orchestre, Tan Dun a bien du mal à emporter l'adhésion. Notamment avant tout au niveau musical, ce qui est problématique à tout le moins. Et l'on s'ennuie vite... On a l'impression qu'il s'agit plus d'un concept que d'autre chose, ce qui permet à Tan Dun d'inventer le concert musical conceptuel (après la peinture du même nom). Le problème principal en réalité est qu'un tel concerto "fait" peu musical alors que l'on aurait dû être bouleversé par l'intégration de tels éléments. Ce n'est pas le cas et l'on reste toujours sur sa faim...
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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