Louis Vierne et l’orgue. Vaste sujet que l’on pourrait définir, comme le fait Michel Roubinet, en quelques mots : « Inspiration et attitude romantiques, où l’on passe sans heurt de l’orgue proprement romantique à l’orgue symphonique, rendent hasardeuse et presque inutile toute tentative de replacer Vierne dans son temps ». Les deux Suites qui nous occupent ici furent composées respectivement en 1926 et 1927. La suite Op.51 regroupe un Prélude, un Andantino, un Caprice, un Intermezzo, un Requiem Aeternam et une Marche nuptiale. La seconde suite Op.54 se décline quant à elle avec une dédicace initiale, suivit par un Impromptu, une Etoile du soir, des Fantômes, Sur le Rhin et Carillon de Westminster. L’organiste Kay Johannsen déçoit par une approche un peu trop « discrète » de ces pages. Son jeu manque souvent de passion et laisse l’auditeur sur sa faim. Le romantisme propre au compositeur se perd alors dans une approche des œuvres bien trop sage.
Jean-Jacques Millo |