Retour au catalogue SACD d’un enregistrement de 2003, avec au programme Nuit Transfigurée Op. 4 et la Symphonie de Chambre Op.9 de Schoenberg. Le poème symphonique, Nuit Transfigurée, présenté ici dans sa version pour orchestre « n’illustre ni action ni drame, mais se borne à dépeindre et à exprimer des sentiments humains. Il semble que, de ce fait, qu’il puisse être apprécié comme musique pure ». Ainsi s’exprimait le compositeur. La Symphonie de chambre N°1, en mi majeur Op.9 date de 1906. « Dans sa version originale, souligne François-René Tranchefort, l’œuvre fut conçue pour quinze instruments solistes ; en 1922, puis en 1935, le compositeur en réaliserait une double transcription pour grand orchestre (qu’il dirigea, pour la seconde, en 1935 à Los Angeles) ». Zubin Mehta, inspiré de bout en bout, offre à ces pages autant de passion que de rigueur. Sa direction profonde, puissante et analytique à la fois regorge de couleurs orchestrales envoûtantes. Et même si d’autres chefs vont encore plus loin dans la séduction sonore, comme notamment Karajan, Zubin Mehta parvient à un équilibre des plus précieux.

Jean-Jacques Millo

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