Les quatre symphonies de Robert Schumann, on le sait, souffrent depuis toujours d’une incompréhension liée à leur forme d’écriture. Pourtant, André Boucourechliev disait d’elles, non sans à-propos : « Plus que toute œuvre schumannienne, les quatre symphonies révèlent la lutte d’une imagination éperdue, profondément romantique, et d’un esprit qui cherche à la maitriser sans la dénaturer ». Après un premier volume enthousiasmant comprenant les symphonies n°1 & 2, Lawrence Foster déçoit par un discours atone, laissant toute saveur orchestrale s’évaporer au-delà des notes. Et même si parfois de belles idées percent ici ou là, notamment dans la quatrième symphonie, l’ensemble de l’interprétation demeure précaire, sans passion, sans envol, sans flamme. Une version d’attente en SACD que l’on négligera ou pas, selon l’humeur…
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
|