Lorsqu’il compose sa seconde symphonie, Mendelssohn lorgne du côté de Beethoven, ce qui bien évidemment n’est pas un gage de réussite. Et c’est bien le problème de cette œuvre, car comme le soulignait avec pertinence Jean Chantavoine : « Chant et orchestre alternent et collaborent de sang-froid et de propos délibéré, sans fièvre et sans angoisse ». Composée entre 1838 et 1840, la symphonie N°2 de Félix Mendelssohn est donc une partition dont l’unité intérieure inexistante est plus à construire dans l’interprétation qu’ailleurs. C’est ce que tente de faire Andrew Litton, à la tête de l’orchestre philharmonique de Bergen, sans véritablement y parvenir. Son discours musical ne trouve que rarement le chemin passionné d’une flamme intérieure qui régirait la l’ensemble de la partition. Entouré d’interprètes aguerris, il offre tout de même de beaux moments qui font l’intérêt de cette version d’attente sur support SACD.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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