Achevée en 1905 et créée à Prague, trois ans plus tard, en 1908, sous la direction du compositeur, la symphonie N°7 en cinq mouvements est une œuvre que l’on pourrait qualifier d’ « hybride » tant son propos semble partagé entre deux visions. Le musicologue Mar Vignal le souligne parfaitement lorsqu’il déclare : « Plus sans doute que tout autre symphonie de Mahler, la septième apparait déchirée entre le romantisme et la modernité : c’est ce qui la rend si fascinante : c’est aussi ce qui, jusqu’à une époque récente, la rendit – comme la sixième symphonie – si « difficile ». Sur le plan harmonique, l’œuvre est probablement la plus avancée de Mahler ». Zdenek Macal et l’orchestre philharmonique tchèque offrent ici une lecture au premier degré de cette partition foisonnante, laissant de côté la poésie, le mystère, voire les interrogations qu’un Bernstein savait y trouver avec le bonheur que l’on sait. Tout se déroule donc sans magie, avec prosaïsme et monotonie. Et tout cela est un peu dommage, car avec une prise de son en pur DSD de très grande qualité, cet enregistrement perd un peu de sa superbe…
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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