Hans Van Manen, né à Amstelveen le 11 juillet 1932, nous propose ici quatre spectacles de toute beauté, spectacles donnés à l’occasion de son 75è anniversaire. Le premier est interprété par le Dutch National Ballet sur le splendide adagio de la Hammerklavier de Beethoven, le second, intitulé Simple Things, par le Nederlands Dans Theater II joue sur plusieurs musiques (de Guy Klusevsek et Alan Bern, Joseph Haydn, et Peteris Vasks), le troisième par le Kirov Ballet repose sur trois Gnossiennes d’Erik Satie et enfin, changement radical de décor et d’ambiance, par le Bayerisches Staatballett qui « s’agite » divinement sur des tangos d’Astor Piazzola. Les plus beaux moments restent les passages dansés par les couples où les corps sont mis en valeur d’une façon ample, avec une gestuelle délicate et distinguée, aux rythmes parfois brisés. Les danseurs et danseuses viennent de plusieurs écoles et l’on ne peut que louer leur technique éblouissante parfaitement maîtrisée, rendant hommage au chorégraphe et à son invention. Hans Van Manen évite ici surtout le modernisme dogmatique, et les chorégraphies, sur ce point précis, parviennent à réconcilier classicisme et modernisme dans une synthèse réussie (on appelle d’ailleurs cela le néo-classicisme) plutôt que de verser dans un modernisme radical et conceptuel. Une belle réussite et une heure trente d’un spectacle magnifique.
Yannick Rolandeau Hans Van Manen, born in Amstelveen on July 11, 1932, here proposes four magnificent performances given to celebrate his 75th birthday. The first is interpreted by the Dutch National Ballet on the splendid adagio from the Hammerklavier by Beethoven. The second, entitled Simple Things, by the Nederlands Dans Theater II, plays on several pieces of music (by Guy Klusevsek and Alan Bern, Joseph Haydn, and Peteris Vasks). The third, by the Kirov Ballet, uses three Gnossiennes by Erik Satie. And finally, in a radical change of décor and mood, the Bayerisches Staatballett divinely “moves to” tangos by Astor Piazzola. The most beautiful moments are the passages danced by couples where the bodies are amply showcased, with delicate and distinguished gests and sometimes broken rhythms. From several schools, the male and female dancers can only be praised for their breathtaking and perfectly masterful technique that pays homage to the choreographer and his invention. Above all, Hans Van Manen here avoids dogmatic modernism, and the choreographers, in this regard, manage to reconcile classicism and modernism in a successful synthesis (which is called neo-classicism) rather than dabbling in radical and conceptual modernism. This is quite a winner, an hour and a half of a magnificent performance. Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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