Ce documentaire de Dominique Delouche concernant la célèbre danseuse Maya Plissetskaya date de l’an 2000, d’une durée de 84 minutes. Née à Moscou en 1925 dans une famille de l'intelligentsia juive, Maya Plissetskaya est élève à Barentsburg au Spitzberg. Privée de ses parents déportés et emprisonnés par le régime, à l'âge de 13 ans, elle est confiée aux soins de sa tante maternelle, la ballerine Soulamith Messerer. Entourée de sa tante, et de son oncle qui fut, à l'époque, l'un des meilleurs pédagogues de l'école de danse du Bolchoï, la jeune Maya se dirige vers la danse. En 1934, elle est admise à l'école de danse du Théâtre Bolchoï. Elisaveta Pavlovna Gerdt et Leontieva seront ses professeurs. Dès 1936, âgée de neuf ans, elle fait sa première apparition sur la scène du Bolchoï dans La Belle au bois dormant. En 1943, elle entre au Ballet du Bolchoï et débute une prodigieuse carrière. En 1958, elle épouse le compositeur russe Rodion Chtchedrine. A eux deux, ils écriront une page d'histoire musicale de la Russie. Elle a marqué de son empreinte nombre d'interprétations: La Mort du cygne (Camille Saint-Saëns), Le lac des cygnes, La Belle au bois dormant (1961). Elle interprète de façon magistrale nombre de ballets parmi lesquels Raymonda, Carmen Suite, Don Quichotte. Il faut aussi saluer Roméo et Juliette, Spartacus, Laurencia, La nuit de Walpurgis, Isadora et, le Boléro, ballet du chorégraphe et danseur Maurice Béjart. Bref, l’on retrouve dans ce film à peu près tout ce qu’il faut savoir sur elle : entretiens, commentaires, documents d’archives, répétitions... Il ne manque pas grand-chose et il est donc possible de cerner assez finement et sa personnalité et son talent particulier. Il y aura sans doute un certain nombre de passionnés de cette danseuse qui sera comblé peu ou prou par un tel document indispensable. L’on retrouve aussi au passage des témoignages (parfois un peu agaçant par le côté systématiquement louangeur) de Maurice Béjart, Vladimir Vasilyev, Céline Talon, Marie-Agnès Gillot, Elisabeth Cooper, Jorge Donn et Yann Saïz. En définitive, Dominique Delouche fait un travail fidèle plutôt qu’innovant mais l’entreprise est payante au final. Hélas, à part les commentaires en français, les sous-titres ne sont disponibles qu’en anglais.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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