Le Concerto pour piano et orchestre N°1 en ré mineur Op.15 de Johannes Brahms date de 1858 et dévoile une inspiration symphonique évidente que Brahms canalisa jusqu’au terme de sa composition. L’œuvre se décline en trois mouvements et vit sa création en 1859 à Hanovre avec le compositeur au piano et Joachim à la direction d’orchestre. La célébrissime sonate pour piano N°14 en ut dièse mineur Op.27 n°2 « Clair de Lune » de Beethoven fut accueillie ainsi dans la presse d’alors : « L’opus 27 n°2 ne laisse absolument rien à reprendre, cette fantaisie d’une unité parfaite est sortie d’un seul coup, inspirée par un sentiment nu, profond et intime, et pour ainsi dire taillé d’un seul bloc de marbre ». Datant de 1977, ces enregistrements d’origine quadriphoniques, magnifiés par le remastering DSD, offrent l’opportunité de redécouvrir le pianiste Misha Dichter. Sous la direction de Kurt Masur ce dernier donne du concerto de Brahms une vision vibrante, nuancée, aux couleurs bien définies. Son Beethoven est également de grande tenue sans toutefois être essentiel. Mais c’est à l’évidence un pianiste à réécouter, voire à réhabiliter…

Jean-Jacques Millo

Disponible sur