Opus Haute Définition e-magazine

P. Glass

Looking Glass

Ideale Audience 5, Intégral Distribution

DVD stéréo Dolby / DTS

Autant que je le dise tout de suite, je ne suis pas du tout preneur de ce compositeur américain, Philip Glass, qui a commencé ses méfaits musicaux dans les années soixante-dix avec son opéra Einstein on the beach qui le fit découvrir au monde entier. Chantre de la musique répétitive (évitons de trop se fatiguer), ou de la musique minimaliste (moins on en fait, mieux on se porte), celles-ci m’ont toujours franchement assommé en plus de m’hypnotiser au point de me faire tomber dans une profonde léthargie. À force, la répétition de mêmes notes est franchement lassante en plus de créer une sarabande de mélodies joliesques mais assez creuses. Harmonies simplistes et répétées, rythmique fluide font certes parfois une musique « agréable » mais surtout sans épaisseur, même si Philip Glass, dans une interview du DVD, se plaint que l’on n’aime pas sa musique sans l’avoir écoutée. Désolé, même en l’ayant écoutée, on ne la trouve pas meilleure. Philip Glass, qui a évolué dans les milieux d’avant-garde de cette époque avec Steve Reich notamment, a aussi composé des musiques de films comme Koyaanitqatsi, l’orientant vers l’une des plus grosses escroqueries spirituelles, le New Age. Hélas, ce n’est pas le documentaire d’Eric Darmon, pas très bien filmé de surcroît, qui nous surprendra et renversera notre jugement sur un compositeur très surévalué même si l’individu paraît sympathique et posé. C’est le seul avantage de ce documentaire que de nous faire découvrir un homme plus intéressant que la musique qu’il compose. C’est souvent le contraire.

Yannick Rolandeau

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