Sous le titre évocateur d’American Spectrum, l’enregistrement que voici se veut offrir une image plus « humaniste » de la musique contemporaine, celle qui puisa aux sources du Jazz, de la musique classique notamment, celle qui rétablit le rythme dans toute sa plénitude pour un partage plus grand entre le cœur et l’âme. Le programme proposé est alors des plus inventifs, avec en maître de cérémonie, le musicien de Jazz, Bandford Marsalis en tant que soliste mais également en tant que membre d’un quartet exemplaire. Ainsi, Michael Daugherty, né en 1954 propose « Sunset Strip » pour trompettes. En trois brefs mouvements, l’œuvre évoque « l’une des premières autoroutes construites aux Etats-Unis, précise le compositeur : un chemin à deux voies sans fin que les voitures parcourent dans les deux sens, encadré de chaque côtés par des immeubles de toutes formes, dimensions et fonctions. Dans ma composition, j’ai créé un paysage musical dans lequel je réfléchis sur les différentes sonorités et images du Sunset Trip des années 1950 jusqu’aux années 1990 ». Vient ensuite « Escapades » de John Williams, né en 1932 pour saxophone alto et orchestre, « Lions (A Dream) » de Ned Rorem, né en 1923 pour Jazz Quartet et orchestre et pour finir « Friandises » de Christopher Rouse, né en 1949 pour orchestre. Une bien belle affiche de compositeurs américains emblématiques d’une époque.

Jean-Jacques Millo

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