Il s’agit là d’un spectacle fort classique de cette force du destin. Le spectateur ne trouvera nulle surprise mais au contraire un grand respect de la dramaturgie scénique. Cette production florentine du Mai Musical 2007 est assez traditionnelle, ce qui est loin d’être un défaut. Ce vingt-deuxième ouvrage de Giuseppe Verdi fut créé en Russie, à Saint- Pétersbourg en 1867, d’après un livret de Francesco Maria Piave. Dans son château des environs de Séville, le vieux marquis de Calatrava rend visite à sa fille, la comtesse Leonora de Vargas. Il ignore qu'elle n'attend que son départ pour fuir avec I'homme qu'elle aime, don Alvaro, un Péruvien dont les origines incas exclut de la noblesse espagnole. Leonora confie à sa suivante, Curra, le remords qu'elle éprouve à rompre avec sa famille. Leonora propose à don Alvaro de remettre l'enlèvement à la nuit suivante, afin qu'elle puisse revoir son père. Le jeune homme comprend qu'elle ne l'aime plus. Leonora proteste de ses sentiments. Le marquis revient inopinément et surprend les amoureux. Il accuse Alvaro de séduire sa fille et tient sur ses origines des propos outrageants. L'infortuné se borne à jurer que, ses intentions sont pures et quitte ses armes. Un pistolet tombe sur le sol, le coup part accidentellement et blesse le marquis, lequel, avant d'expirer, trouve tout juste le temps de maudire Leonora. La représentation n’est pas ce que Zubin Mehta a réussi de mieux et elle est surtout relevée par l’interprétation excellente de Violeta Urmana. Le chef indien a bien du mal à nous convaincre de sa prestation tellement l’orchestre semble bien mou pour un tel destin. Même les autres chanteurs paraissent un peu endormis et leur voix bien pâteuse. Heureusement, encore une fois, il y a Violeta Urmana, dévorée par le remords. Un DVD rien que pour son interprétation.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
|