Au pupitre, un chef d’orchestre qui en veut. Et en soliste une célèbre pianiste, Martha Argerich qui interprète plusieurs concertos pour piano de Mozart, le N°20 fort célèbre, puis le concerto pour trois pianos accompagné par Paul Gulda et Rico Gulda. Elle joue aussi un rondo K. 373 et un adagio K. 261. Nous avons en prime la symphonie N°32 K. 318. Voilà donc un fort beau programme que Martha Agerich réussit haut la main. Même si l’orchestre, le New Japan philharmonic, n’est pas l’orchestre idéal et archi rodé (il manque d’une certaine fougue), mais il s’en sort très bien cependant. Notre admiration va évidemment à la grande pianiste, Martha Argerich qui change de registre pour nous donner un Mozart un peu plus grave que d’habitude. Ce qui émeut avant tout, c’est son toucher. Il suffit de la regarder jouer pour sentir toute l’incroyable énergie qui l’anime, une vraie lionne, au regard impressionnant et à la vitalité qui ne se démentent jamais. Le résultat est là et l’on n’est pas étonné tellement on sent Martha Argerich habitée par ce qu’elle joue. Face à un tel phénomène, l’on peut délaisser les petites faiblesses orchestrales ici ou là qui parsèment l’interprétation. L’on se demande en revanche quel sera le digne successeur de tels « monstres », de tels pianistes, qui ont une cette vision de la musique.
Yannick Rolandeau At its head, a demanding conductor. For soloist, a famous pianist, Martha Argerich who interprets several concertos for piano by Mozart, the famous N° 20, followed by the Concerto for Three Pianos, accompanied by Paul Gulda and Rico Gulda. She also plays a Rondo K. 373 and an Adagio K. 261. What is more, we have the Symphony N° 32 K. 318. Here then is a terrific program that Martha Argerich pulls off with flying colors. Although the orchestra, the New Japan Philharmonic, is not the perfect, well-oiled orchestra (it lacks a certain ardor), it still more than manages. Our admiration obviously goes to the great pianist Martha Argerich, who changes course in giving us a Mozart a bit more serious than we are used to. What is most moving is her fingering. One need only look at her playing to feel all the incredible energy that animates her, a great lion, with an impressive look and unfailing vitality. The result is all there, and one is never surprised in that Martha Argerich inhabits what she plays. Before such a phenomenon, the minor orchestral weaknesses here and there that are scattered throughout the interpretation must be put aside. On the other hand, one must ask who will be the rightful successors to such "monsters", pianists who have a vision of music.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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