Crusell (1775-1838) fut certes un clarinettiste, mais aussi un chef-d'orchestre et un compositeur qui vit le jour en Finlande et dont les traductions suédoises d'opéras de Mozart et de Rossini notamment ont leur réputation. Ses compositions sont surtout instrumentales et concertantes avec, en particulier, des quatuors à cordes avec son instrument de prédilection et surtout les trois concertos pour clarinette, au programme de l'enregistrement qui nous occupe ici. Le concerto en fa mineur Op.5, le concerto en si bémol majeur Op.11 et le concerto en mi bémol majeur Op.1. Martin Fröst, que l'on retrouve ici en pleine forme, accompagné par un Okko Kamu qui ne l'est pas moins, nous offre, une nouvelle fois, un discours musical à la fois enchanteur et splendide. On ne sait plus ce qu'il faut admirer dans le jeu de l'artiste, son toucher ? Son expressivité ? Sa maîtrise du souffle ? Ses phrasés ? Chaque œuvre abordé par le musicien est toujours un bonheur renouvelé. A la tête de l'orchestre symphonique de Göteborg, Okko Kamu instaure un équilibre parfait, sachant jouer des couleurs en épousant le timbre ensorcelant de la clarinette de Fröst. Le miracle est là et bien là, présent aussi bien dans le choix du programme que dans la manière de l'interpréter. Chapeaux bas !

Jean-Jacques Millo

Clarinet Concertos

Crusell (1775-1838) was for sure a clarinetist, but also a conductor and composer, born in Finland and whose Swedish translations of Mozart's and Rossini's operas are of great reputation. His compositions are mostly instrumental and concertos, with in particular string quartets for his instrument of predilection, and above all his three concertos for clarinet, which are the subject of the present recording, that is the Concerto in F minor Op.5, the Concerto in B flat major Op.11, and the Concerto in E flat major Op.1. Martin Frost, who sounds wonderful on these recordings accompanied by a no-less-wonderful Okko Kamu , offers us once again an enchanting and splendid musical discourse. What most are we to admire in this artist's playing? His fingering? His expressivity? His masterful respiration? His phrasing? Every work he interprets is, as always, a joy to listen to. Leading the Göteborg symphonic orchestra, Okko Kamu establishes perfect balance, playing with colors while embracing the bewitching tones of Fröst's clarinet. The miracle is here for all to hear, present both in the choice of program and in the way it is performed. Hats off!

Translation Lawrence Schulman

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