La symphonie N°2, en ré majeur Op.36 de Beethoven vit sa création dans la capitale autrichienne, Vienne, en avril 1803 et fut décrite ainsi par la presse de l'époque « Une œuvre singulière, colossale, d'une profondeur, d'une force et d'une érudition artistique, ce qui est rare, d'une difficulté voulue d'exécution comme sans aucun doute aucune des symphonies que nous connaissions. Elle doit être écoutée et réécoutée avant que l'auditeur soit en mesure de retrouver partout le détail dans l'ensemble et l'ensemble dans le détail - sans parler du fait que chacun doit d'abord s'habituer un peu à cette œuvre si riche en particularités ». La symphonie N°7, en la majeur Op.92 fut composée quatre ans après la sixième. Années qui donnèrent notamment naissance au Trio « L'Archiduc », au Concerto pour piano N°5 « L'Empereur », à la Sonate « des Adieux ». Avec ce dernier volet d'une intégrale de haut vol, le chef d'orchestre Osmo Vanska se distingue de tout ce que l'on a perçu jusqu'alors dans nombre de versions, par une mise en place idéale des pupitres, des volumes, des couleurs. A cela s'ajoute également une maitrise dynamique que l'on n'avait plus entendue depuis Karajan. Vanska propose ainsi une référence contemporaine vers laquelle on reviendra souvent pour le bonheur de tous les mélomanes et audiophiles, car la prise de son n'est pas en reste et offre au discours musical une mise en espace parfaite respectant le timbre des instruments en présence.

Jean-Jacques Millo

Beethoven's Symphony N°2 in D major Op.36 was first performed in the Austrian capital, Vienna, in April 1803, and was described by the contemporary press as "a singular work, collosal, of a depth, force and artistic learnedness (rare nowadays), of deliberately difficult execution like no other symphony we know. It must be listened to once and again before the listener can discover the fine points in the whole and the whole in the fine points - not to mention that one must first get somewhat used to this work so rich in detail." Symphony N° 7 in A major Op.92 was composed four years after the Sixth. Years during which were written the Trio "Archiduc", the Concerto for Piano N°5 "Emperor", the Sonata "Adieux". With this latest delivery of a towering complete works, conductor Osmo Vanska outdoes all earlier versions with his ideal placing of insturments, his volumes and his coloring. In additon, such dynamic mastery has not been heard since Karajan. Vanska also gives us a contemporary benchmark to which music lovers and audiophiles will return often with pleasure, for the sound recording is tops and puts perfect spatial direction into the musical discourse while respecting the instruments' tones.

Translation Lawrence Schulman

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