Donizetti a écrit soixante douze opéras ! La vitesse à laquelle il composait est légendaire. Seules quatre de ses œuvres sont encore fréquemment jouées, « l'Elixir d'amour », « Don Pasquale », « Lucia de Lammermoor » et « La fille du Régiment ». Enregistré au Teatro Donizetti of Bregamo du 12 au 14 octobre 2007, cette version de L’élixir d’amour reste somme toute assez inégale. La scène se passe dans un petit village italien, au 19e siècle, A l'entrée de la ferme, Adina lit la légende de Tristan et Yseult. Une troupe de soldats commandés par le Sergent Belcore débarque et ce dernier fait la cour à la belle Adina. Plus tard, Némorino clame son amour à la belle Adina qui le repousse. Quand le Docteur Dulcamara, bonimenteur, vante des remèdes miraculeux, Némorino s'approche et lui demande un élixir qui rend amoureux. Dulcamara sort une bouteille de vin de Bordeaux ( !) qu'il vend au naïf Némorino. Némorino commence à boire. Belcore renouvelle sa proposition de mariage. Adina accepte. Au mariage, Adina recule la signature du futur contrat car elle espère que Némorino va avouer son amour. Némorino voudrait ressentir plus fort l’effet de l’élixir mais il n’a plus d'argent pour acheter d’autres bouteilles. Il parvient tout de même à en acheter une autre et commence à se sentir « gai ». Toutes les jeunes femmes alors l'entourent... Même si l’intrigue est moins dramatique que d’autres histoires de philtre ou d’élixir, les interprètes ici sont corrects. Nous ne sommes pas non plus transportés par leur chant d’autant que l’orchestre est lui aussi inégal, manquant de finesse. La vivacité devrait quelque peu nous étourdir et nous ravir. Dans l’ensemble, même si cette version est acceptable, elle reste en deçà de ce que l’on pouvait en attendre.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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