Au pupitre, le célèbre Herbert Von Karajan. Le concert fait annonce de promotion mais il faut dire que la « machine Karajan » fonctionne fort bien même en cette occasion. Certes, on peut critiquer le côté promotionnel et prévisible de tels concerts. Mais il faut aussi dire qu’il n’y a pas qu’un seul travail sur l’image et évidemment Herbert Von Karajan sait tenir un orchestre d’une main de maître. C’est le moins que l’on puisse dire en de pareilles occasions. Et sans doute que le charisme d’un tel chef (autrichien de surcroît) n’est plus d’actualité ou à la mode de nos jours, faisant soi-disant autoritaire, voire dictatorial. Pourtant, le résultat de qualité est là, et en matière esthétique, c’est le seul qui compte. Nous sommes même étonnés de l’implication de tout l’orchestre philharmonique de Berlin avec son chef. Certes, cela fonctionne plus ou moins bien selon les compositeurs ; le programme se compose de l’Ouverture de La Force du destin de Verdi, de la suite N°2 de L’Arlésienne de Bizet, de la marche hongroise de la Damnation de Faust de Berlioz, de l’intermezzo de L’Amico Fritz de Mascagni, et de Cavalerie légère de Von Suppé. Un spectacle de qualité même s’il ne s’agit évidemment pas d’un concert exceptionnel. En supplément, un film de Vojtech Jasny « Impressions » sur Herbert Von Karajan et l’on peut s’étonner de voir le nom de ce bon réalisateur tchèque, auteur de l’excellent film comique Un jour, un chat.
Yannick Rolandeau |