Opus Haute Définition e-magazine

D. Chostakovitch / B. Britten

Concerto pour Violoncelle et Orchestre N°2. Troisième suite pour Violoncelle seul.

Pieter Wispelwey (violoncelle). Sinfonietta Cracovia. Jurjen Hempel (direction)

Channel Classics CCS SA 25308, Codaex Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Le concerto pour Violoncelle et orchestre N°2 Op.126 de Dimitri Chostakovitch fut créé en 1966 à Moscou avec en soliste Mstislav Rostropovitch. Dernière œuvre concertante d’un sexagénaire, la partition se développe en trois mouvements et inspira profondément le violoncelliste Pieter Wispelwey qui la décrit ainsi : « Le concerto solo est une œuvre qui invite à se perdre dans des moments hallucinants de haute altitude qui tels un mirage sibérien s’élèvent au-dessus de la plaine gelée où les températures portent atteinte aux facultés cérébrales. Il invite également à se perdre dans le spectacle bestial du scherzo avec sa collection breughélienne d’animaux imaginaires et fantaisistes. Il invite encore à observer les réactions satisfaisantes d’un violoncelliste héroïque au-dessus du hurlement d’un dragon orchestral à plusieurs têtes où, par nécessité, le soliste est obligé à quatre reprises et dans tout autant de cadences de retrousser ses manches ». La troisième suite pour violoncelle seul Op.87 de Benjamin Britten fut composée en 1971. En neuf mouvements, l’œuvre se révèle comme l’image personnelle et douloureuse d’un être dévoilant soudainement une partie de son intimité affective. Pieter Wispelwey accompagné par le Sinfonietta Cracovia que dirige Jurjen Hempel, offre ici une remarquable vision du concerto de Chostakovitch, à la fois inspirée et porteuse d’une profondeur de ton que nombre de versions ultérieures n’ont pas, ni dans leur discours musical, ni dans leur façon d’appréhender la partition. De même, la suite de Britten révèle son monde intérieur grâce au jeu savamment dosé de Wispelwey. Un SACD en pur DSD qui hantera longtemps les esprits. Une référence à n’en pas douter…

Jean-Jacques Millo

Cello Concerto N°2. Third Suite for Cello solo.

The Concerto for Cello and Orchestra N°2 Op.126 by Dimitri Shostokovitch was first performed in 1966 in Moscow with Mstislav Rostropovitch as solist. It is the last concerto written by a man in his sixties, and the score develops in three movements and profoundly influenced the cellist Pieter Wispelwey, who describes it as follows: "The solo concerto is a work which invites you to lose yourself in hallucinating moments of high altitude, like a Siberian mirage above a frozen plain where the temperatures affect your cerebral faculties. It also invites you to lose yourself in the beastial spectacle of the scherzo , with its Breughelian collection of imaginary and fantastic animals. It also invites you to observe the satisfying reactions of a heroic cellist above the hurling of an orchestra that is like a dragon with several heads, where by neccesity the soloist is obliged on four occasions, and at varying cadences, to roll up his sleeves." The third suite for cello solo Op.87 by Benjamin Britten was composed in 1971. In nine movements, the work reveals itself to be the personal and painful image of a being suddenly uncovering part of his innermost self. Pieter Wispelwey accompanied by the Sinfonietta Cracovia directed by Jurjen Hempel here offers a remarkable vision of Shostokovitch's concerto that is both inspired and conveyor of a depth of tone that numerous other version lack, both in their musical discours and in their way of grasping the score. Likewise, Britten's suite reveals his inner world thanks to Wispelwey's measured playing. A pure DSD SACD that will haunt the listener for a long time to come. Without hesitation, this disc is a reference.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel