Giuseppe Tartini (1692-1770) originaire de Padoue fut un violoniste, compositeur et pédagogue renommé. « L’un des plus grands violonistes du XVIIIème siècle », selon le guide la musique baroque. Mais Tartini fut également l’artisan d’une virtuosité nouvelle appliquée notamment à la sonate ou au concerto pour violon. Car le violon est véritablement l’affaire de Tartini et en ce sens, le fait d’avoir entendu, à Venise, Francesco Maria Veracini fut déterminant pour le musicien cherchant alors sa voie. Le programme que propose l’Ensemble Palladian ou Palladians, formé de Rodolfo Richter au violon, Susanne Heinrich à la viole de gambe, Silas Standage au clavecin et de William Carter au luth et à la guitare baroque, nous fait entendre la Sonate Op.1 N°4 « Le trille du Diable », la Sonate Op.1 N° 10 « Didon Abandonnée », le largo de la Sonate Op. 1 N°5 ainsi que le Sonate Op.1 N°13 de Tartini. Veracini est également présent avec sa Sonate Op.1 N°7, en cinq mouvements. Dison-le d’emblée, c’est une lecture absolument enchanteresse que nous offre Rodolfo Richter et ses acolytes. Tout ici respire l’équilibre idéal, instillant aux phrasés le souffle naturel qu’il convient de donner. Dans une prise de son en pur DSD renforçant la qualité des timbres, le discours musical séduit au-delà de l’expression et d’un jeu fait de couleurs plus vivantes que flamboyantes. Un petit miracle de musique baroque à ne pas négliger.

Jean-Jacques Millo

Sonatas

Giuseppe Tartini (1692-1770), born in Padoue, was a violinist, composer and renowned teacher. “One of the greatest violinists of the 18th century”, according to the baroque music guide. But Tartini was also an artisan of a new virtuosity applied most notably to the sonata and the concerto for violin. For, the violin was Tartini’s real specialty, and having heard him in Venice, Francesco Maria Veracini was decisive for the musician, who was finding his way at that time. The program proposed by the Ensemble Palladian, or Palladians, comprising Rodolfo Richter on the violin, Susanne Heinrich on the viola de gamba, Silas Standage on the keyboard, and William Carter on the lute and baroque guitar, allows us to hear Tartini’s Sonata Op.1 N°4 “The Devil’s Trill”, the Sonata Op.1 N°10 “Dido Abandoned”, and the largo from the Sonata Op.1 N°5 as well as the Sonata Op.1 N°13. Veracini is also represented by his Sonata Op.1 N°7, in five movements. First and foremost, let it be said that the reading Rodolfo Richter and his acolytes here offer is absolutely enchanting. All is ideally balanced, instilling just the right natural respiration. In a pure DSD recording reinforcing the tonal quality, the musical discourse, not merely expressive and filled with playing more lively than flamboyant, is captivating. This is a small miracle in baroque music not to be neglected.

Translation Lawrence Schulman

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