Voici un récital Chopin placé sous le chiffre 3. La Sonate pour piano N°3 en si mineur Op.58 dont la composition remonte à l’année 1844, le Scherzo N°3 en ut dièse mineur Op.39 datant de 1839, trois Impromptus, respectivement Op.29, Op.36, Op.51, la Fantaisie Impromptu qui n’est autre que le quatrième rebaptisé ainsi par l’éditeur du compositeur et pour finir, les trois Ecossaises Op.72 N°3 composées en 1826 et publiées à titre posthume en 1855. Chopin et le piano c’est avant tout, comme il le soulignait lui-même une histoire de simplicité : « La dernière chose c’est la simplicité. Après avoir épuisé toutes les difficultés, après avoir joué une immense quantité de notes et de notes, c’est la simplicité qui sort avec tout son charme, comme le dernier sceau de l’art ». Dans l’enregistrement qui nous occupe ici, la pianiste Momo Kodama ne trouve que rarement cet espace sensible dans lequel la musique se suffit à elle-même. Submergé par une virtuosité éblouissante, son jeu est souvent sec, brutal, sans poésie et l’émotion n’est pas au rendez-vous. Malgré un sens évident de la narration et des moyens pianistiques indéniables qui font merveille notamment dans Messiaen ou Debussy, Momo Kodama dans Chopin, laisse un étrange sentiment de frustration.

Jean-Jacques Millo

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