Opus Haute Définition e-magazine

Giuseppe Verdi

Requiem

Violeta Urmana (soprano). Olga Borodina (contralto). Ramon Vargas (ténor). Ferruccio Furlanetto (basse). WDR Sinfonieorchester Köln. WDR Rundfunkchor Köln. Semyon Bychkov (direction)

Profil PHO 8036, Intégral Distribution

2 Super Audio CD hybrides stéréo/multicanal

La célébrissime Messa da Requiem de Giuseppe Verdi eut la genèse suivante, comme le souligne Claire Delamarche : « Le 22 mai 1873 meurt l’écrivain Alessandro Manzoni, porte-flambeau du romantisme italien. Profondément affecté par la mort de celui qu’il vénère, Verdi n’a pas le cœur d’assister aux funérailles. Dès le lendemain il écrit à son éditeur, Giulio Ricordi, et sous le sceau du secret : « Je viendrai sous peu me recueillir sur sa tombe, seul et sans être vu, et peut-être (après plus ample réflexion et après avoir pesé mes forces) proposer quelque chose pour honorer sa mémoire ». Le soir des funérailles, le 29 mai, il confie sa douleur à la comtesse Maffei : « Je n’étais pas présent, mais peu de gens auront été ce matin plus tristes et plus émus que moi. Maintenant tout est fini ! Et avec lui finit la plus pure, la plus sainte, la plus haute de nos gloires ! » ». Le très théâtral Requiem de Verdi n’allait pas tarder à voir le jour. Semyon Byckkov joue pleinement la carte de cette théâtralité en oubliant parfois de nuancer son discours musical. Ce qui nous vaut des fulgurances tonitruantes et un Dies irae d’une puissance redoutable. De son côté, le quatuor vocal possède de sérieux atouts, féminins notamment, et parvient à équilibrer une interprétation, en définitive, plus artificielle que recueillie. Pour les passionnés de l’œuvre uniquement.

Jean-Jacques Millo

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