Opus Haute Définition e-magazine

C. Monteverdi

Il Ritorno d’Ulisse in Patria

G. Rolfe Johnson, G. Araya, T. Spence, J. Huijpen. Baroque ensemble, Glen Wilson (direction)

Opus Arte OA 0926 D, Codaex Distribution

DVD stéréo / DTS

La première de Le retour d’Ulysse dans sa patrie eut lieu en 1641 et je ne sais pas si les spectateurs eurent conscience de ce qu’ils étaient en train de voir ou de ce qui se passait sur la scène : la naissance de l’opéra, purement et simplement. C’est sans doute avec raison que l’on fait de Claudio Monteverdi (1567-1643), le précurseur de l’opéra. Ici, le livret est de Giacomo Badoaro (1602-1654) d’après le célèbre récit d’Homère, Ulysse, notamment la dernière partie racontant précisément le retour d’Ulysse (et sa vengeance aussi) après son long voyage loin de sa patrie et de sa femme Pénélope. Tout le monde connaît plus ou moins cette très célèbre histoire. Bref, ici, diable que les décors de cette représentation sont laids ! Je sais bien que la musique est importante, les interprètes et la direction d’orchestre aussi mais quand on entre dans une demeure, il est important de s’y trouver à l’aise. Ben, là, non… et je ne citerais pas le nom du décorateur. C’est d’une prétention et d’un ascétisme post-modernisant à vous faire préférer une clinique. Le problème est que le reste ne s’arrange pas manquant de vie et de générosité si l’on peut dire. La direction d’orchestre de Glen Wilson est d’une sécheresse sans nom et les interprètes ont tous l’air d’avoir été trempé dans de l’amidon. Il n’y a aucune émotion et la dramaturgie en est totalement absente. Trois heures d’ennui quasiment.

Yannick Rolandeau

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