La symphonie N°5 en ut mineur Op. 67 de Ludwig van Beethoven, dont l’écriture remonte à l’année 1805 fut exécutée à Vienne en 1808. En quatre mouvements, elle fut clamée par nombre de personnalités, comme notamment le poète E.T.A. Hoffmann : « La cinquième symphonie exprime à un très haut degré le romantisme dans la musique, le romantisme qui révèle l’infini », Goethe : « C’est très grand, c’est absolument fou ! On aurait peur que la maison s’écroule », ou encore Hector Berlioz : « L’auditoire, dans un moment de vertige, a couvert l’orchestre de ses cris.. ». Contemporaine de la précédente, la symphonie N°6 en fa majeur Op. 68 « Pastorale » vit également sa première exécution en 1808 mais son accueil fut mitigée. En cinq mouvements, l’œuvre tente de décrire une vision stylisée de la nature, ou plus exactement « le souvenir de la vie à la campagne ». Bertrand de Billy et l’orchestre symphonique de la radio de Vienne offrent ici une vision toute de clarté des deux partitions célèbres. Mais au regard des versions multiples disponibles sur support SACD, cette dernière ne semble guère utile car devant celles de Karajan, Haitink, Vanska ou Paavo Jarvi, pour ne citer que les principales, elle ne peut rivaliser. Un bon disque tout de même, dans une prise de son aérée et naturelle.

Jean-Jacques Millo

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