Enregistrés en 1975 en Bavière, ces trois quatuors de Beethoven méritent l’attention. Joués par le Juilliard String Quartet, composé de Robert Mann, Earl Carlyss, Samuel Rhodes et Joel Krosnick, ils différent évidemment de l’interprétation célèbre du Quartetto Italiano (Philips). Sans doute moins solaires et moins chaleureux, ils n’en sont pas moins indispensables par la force, voire la violence et l’acuité que le Juilliard String Quartet insuffle à leur jeu. C’est d’une précision diabolique en plus d’être d’une vivacité et d’une finesse d’esprit à toute épreuve. On sent bien que le Juilliard String Quartet possède une maîtrise hors pair, une expérience qui lui permet d’interpréter de tels quatuors avec autant de sûreté. Jamais on ne doute du choix que font les musiciens et dès les premières notes, nous sommes emportés par la fougue de leur jeu. C’est vraiment d’un très haut niveau, comme leur interprétation des derniers et sublimes quatuors de Schubert. Le cadre, la Biliotheksall Polling, en Bavière, est de plus somptueux. Un DVD à acquérir à tout prix.
Yannick Rolandeau String Quartet op.18 N°4, op.59 N°1, op.131
Recorded in Bavaria in 1975, these three Beethoven quartets deserve attention. Performed by the Juilliard String Quartet, whose members are Robert Mann, Earl Carlyss, Samuel Rhodes and Joel Krosnick, these interpretations are obviously different from the famous ones by the Quartetto Italiano (Philips). Clearly less sunny and warm, they are no less essential because of the force, if not the violence and intensity, that the Juilliard String Quartet puts into its playing. Unfailingly vivacious and perceptive, they are also diabolically precise. It goes without saying that the Juilliard String Quartet possesses uncommon command and the experience that allows them to interpret such quartets with such surefootedness. One never doubts the musicians’ choices. From the opening notes one is swept away by their ardor. Here is playing of the highest order, as is their interpretation of the last sublime quartets by Schubert. The recording was made at the Biliotheksall Polling in Bavaria, and it couldn’t be any more sumptuous. A must-have DVD.
Translation Lawrence Schulman |