Opus Haute Définition e-magazine

P. Mascagani

Cavalleria Rusticana

Giulietta Simionato, Attilio d'Orazi, Amalia Pini. The NHK Symphony Orchestra. Giuseppe Morelli (dir)

VAI 4433, Codaex Distribution

DVD stéréo / DTS

Sur un livret de Guido Menasci et Giovanni Targioni-Tozzetti, basé sur une pièce de Giovanni Verga, cet opéra en un acte composé par Pietro Mascagni a été créé au Teatro Costanzi, à Rome, le 17 mai 1890. L’action se passe le jour de Pâques, sur le parvis de l’église d’un village sicilien, au XIXe siècle. Au retour du service militaire, un homme découvre que sa fiancée a été promise à un autre. L’opéra souligne le rôle de l’amoureuse Santuzza, rejetée par Turiddu qui lui préfère Lola, laquelle est mariée à Alfio. Ce quatuor met surtout en scène une femme blessée, qui, par son amour refusé, se vengera en faisant tuer par duel l’homme qui l’a bafouée. Mascagni, âgé alors de 27 ans, puise dans la nouvelle de Verga (publiée en 1880 dans le recueil « Vie des champ »). Il réussit à évoquer les nuances du paysage de la campagne sicilienne, le soir ou au lever du soleil. Les airs sont souvent très beaux, exprimant le désarroi et la violence des passions les plus profondes. Le chœur tout aussi présent dessine aussi une trame continue avec les scènes collectives aux champs. Mascagni devait marquer plusieurs compositeurs et ouvrir la voie au « vérisme italien » : Leoncavallo, Cilea, Giordano et même Puccini, tous inspirés par le modèle mélodramatique fixé par Cavalleria Rusticana. Voici un trésor ressorti des archives. Une représentation donnée le 23 octobre 1961 au Tokyo Bunka Kaikan, qui malgré un son assez terne et un noir et blanc quelque peu abîmé parvient en un peu plus d’une heure à emporter l’adhésion. Les interprètes de cette époque jouent à fond et donnent à cette version un éclat inattendu, preuve que les archives recèlent de petits trésors. Une belle réussite.

Yannick Rolandeau

With a libretto by Guido Menasci and Giovanni Targioni-Tozzetti, based on a play by Giovanni Verga, this opera in one act composed by Pietro Mascagni was first performed at the Teatro Costanzi in Rome on May 17, 1890. The action takes place on Easter day on the church square of a Sicilian village in the 19th century. Upon returning from his military service, a man discovers that his fiancée has been promised to another man. The opera emphasizes the role of the female lover Santuzza, who has been rejected by Turiddu. Turiddu prefers Lola, who is married to Alfio. This quartet of characters above all showcases a wounded woman, snubbed by her lover, who takes revenge by having the man who rejected her be killed in a dual. Mascagni, then 27 years old, dips into Verga’s short story (published in 1880 in the “Vie des champ” collection). He succeeds in evoking nuances in the landscape of the Sicilian countryside, the evening or the sunrise. The airs are often quite beautiful, expressing the turmoil and violence of the deepest passions. The equally present chorus shapes the ongoing narrative thread with collective scenes in the fields. Mascagni influenced several composers and opened the door to “Italian Verisme”: Leoncavvalo, Cilea, Giordano and even Puccini, all were inspired by the melodramatic model set out by Cavalleria Rusticana. Here is a treasure unearthed from the archives. This performance given on October 23 1961 in the Tokyo Bunka Kaikan, despite sound that is rather lackluster and black and white that is somewhat deteriorated, manages in a little over an hour to win us over. The interpreters of the period play it to the hilt and give this version surprising sparkle. All the more proof that small treasures often lie dormant in vaults. This recording is one of those treasures.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel