Avec un orchestre danois et un chef d’orchestre peu connu sous nos contrées, le célère pianiste Arturo Benedetti Michelangeli parvient au sommet de son art dans cette interprétation de 1967, sobre mais précise, d’un grand chef d’œuvre du répertoire concertant pour piano, le cinquième de Ludwig Van Beethoven. Arturo Benedetti Michelangeli n’en fait jamais trop et ne dramatise pas la partition. Son jeu sec et lumineux a une densité impressionnante, celle non seulement de dépouiller le jeu de toute emphase inutile mais aussi de jouer la partition pour elle-même afin de nous en faire découvrir en quelque sorte le squelette. Certains pourront trouver une telle approche un peu étriquée mais c’est pourtant précisément celle-ci qui donne toute la forme interne de l’œuvre. Jan Krenz et le Danish National Symphony Orchestra ne sont peut-être pas le chef et l’orchestre idéaux pour une telle œuvre mais on peut dire qu’ils s’en tirent plus qu’honorablement même s’ils n’ont pas l’ampleur d’ Abbado et de l’orchestre philharmonique de Vienne évidemment. Le document présenté par l’éditeur est de bonne qualité et le son est acceptable.
Yannick Rolandeau Piano Concerto N°5
With a Danish orchestra and a conductor little known in France, the secretive pianist Arturo Benedetti Michelangeli is at the peak of his art in this interpretation from 1967, somber but precise, of a great masterpiece of the piano concerto repertory, Ludwig Van Beethoven’s Fifth. Arturo Benedetti Michelangeli never overdoes things nor dramatizes the score. His dry and luminous playing has an impressive density. He not only undresses his playing of any useless emphasis, but also plays the score as is so as to have us discover its unadorned body. Some might find such an approach skimpy, but it is precisely this that provides the internal form to the work. Jan Krenz and the Danish National Symphony Orchestra are perhaps not the best conductor and orchestra for such a work, but it must be said that they pull it off better than expected, even if they obviously do not have the scope of an Abbado and the Vienna Philharmonic Orchestra. The document presented here by the label is of good quality and the sound is acceptable.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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